Littéralement, Asteya signifie le non-vol, le fait de ne pas s’approprier, ne pas convoiter quelque chose qui ne nous appartient pas, de se contenter de l’essentiel. Mais là aussi, les commentaires vont bien au-delà de cette première interprétation.
Dans l’aphorisme 37 du chap. 2 des Sutras, Pantajali affirme : Quand le désir de prendre disparaît, les joyaux apparaissent.
Nous pouvons donc comprendre que lorsque l’égo renonce à s’accrocher à ses acquis, nous devenons conscients de notre nature réelle qui n’a nul besoin d’accroissement.
« O Sage, nous dit Jalaba dans son Upanishad, Celui qui peut vaquer à ses activités dans le monde, tout en le distinguant et en les laissant à part de l’âme, et qui leur trouve rarement un rapport avec la vie de l’âme, voilà ce que les connaisseurs considèrent comme le non-vol.
Nous sommes propriétaires de certains biens matériels, nous émettons des idées, nous agissons mais l’idée est de ne pas s’identifier à notre état de propriétaire et de nous en distancer. L’idée est de s’exercer, lorsque tout va bien, à lâcher prise sur nos acquis et nos désirs, pour que lorsque, par exemple, la souffrance arrive, nous puissions ne pas nous y accrocher et nous y identifier.
Il y a dans l’état d’Asteya le renoncement, une idée d’abandon…
Pratique respiratoire : Porter l’attention sur une expiration lente. Chaque expiration se résout dans le feu du nombril.
Posture de l’enfant : 12-24 respirations
Posez vos mains juste devant les genoux. Sur l’expiration, descendez tout doucement vers le sol. Si vous vous sentez agité, que les pensées vont dans tous les sens : gardez les genoux écartés. Sinon, gardez-les en contact. Et maintenant, juste respirez.
Chaque inspire, laissez gonfler le ventre. Chaque expire, sentez tout votre poids s’échapper dans la terre.
Observez la connexion avec la terre. Laissez votre corps s’enfoncez de plus en plus dans la terre avec chaque expiration. Avec chaque inspiration, sentez la terre envelopper de plus en plus votre corps.